Même dans le Sud, les vagues de froid peuvent exposer les salariés à des risques pour leur santé et leur sécurité. Travailleurs en extérieur, interventions prolongées en milieux non chauffés, activités en entrepôt réfrigéré… toutes ces situations nécessitent vigilance et mesures adaptées. L’humidité et le vent, fréquents dans certaines zones, accentuent la sensation de froid et augmentent la contrainte sur le corps.

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Les obligations de l’employeur

Le Code du travail rappelle un principe central : l’employeur doit garantir la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés. En cas de froid intense, il doit :

  • Intégrer les ambiances thermiques dans l’évaluation des risques et le DUERP.

  • Mettre en place un plan d’action spécifique, en tenant compte des facteurs aggravants : température, vent, humidité, effort physique, durée d’exposition et caractéristiques individuelles des salariés.

  • Suivre les recommandations de l’article R.4223-15, qui précise que l’employeur, après avis du médecin du travail et du CSE, doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour protéger les travailleurs contre le froid et les intempéries.

Le médecin du travail joue un rôle clé pour adapter les postes et repérer les situations individuelles à risque.

Pourquoi le froid est un facteur aggravant

  • L’humidité et le vent amplifient la perte de chaleur et la sensation de froid.
  • Le froid rend le corps plus sensible aux chocs et aux vibrations, fragilisant muscles et articulations et augmentant le risque de troubles musculosquelettiques (TMS).
  • Les salariés exposés à des températures très basses, même de manière ponctuelle, doivent bénéficier d’aménagements et de pauses adaptées.

L’objectif : maintenir des conditions de travail qui ne compromettent ni la santé ni la sécurité des salariés.

Pas de seuil légal, mais des conditions adaptées

Il n’existe pas de température minimale interdisant le travail. Cependant :

  • Les locaux fermés doivent être chauffés correctement.

  • Les postes extérieurs doivent être aménagés pour limiter le risque.

  • L’objectif est de préserver la santé et la sécurité de chaque salarié, même face à un froid humide ou venté.

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Quelles mesures mettre en place ?

Lorsque l’activité ne peut être suspendue, l’entreprise doit agir sur plusieurs leviers :

  • Aménagement des postes et des locaux
    Renforcer le chauffage, limiter les courants d’air, prévoir des zones de réchauffement et des espaces pour faire sécher les vêtements.
  • Organisation du travail
    Planifier différemment les tâches extérieures, réduire le temps passé au froid, introduire des pauses plus fréquentes, prévoir des périodes de récupération après un effort dans un environnement très froid.
  • Mise à disposition de moyens adaptés
    Boissons chaudes, vêtements de rechange, stockage au sec des EPI, et équipements de protection contre le froid compatibles avec les autres équipements de sécurité (travail en hauteur, protection respiratoire…).
  • Sensibilisation : mettre en place une signalétique adaptée et des panneaux d’avertissement, informer les salariés des risques liés au travail dans un environnement froid et prévoir des formations adaptées.
  • Accompagnement par PREVY : nos professionnels vous accompagnent dans l’évaluation du risque et recommander, si nécessaire, un aménagement de poste et le médecin du travail peut aller jusqu’à une suspension temporaire d’activité.

Femmes enceintes et jeunes travailleurs

  • Les moins de 18 ans ne peuvent pas être exposés à des températures extrêmes.

  • Les femmes enceintes ou allaitantes doivent voir leur poste évalué : si le froid, l’humidité ou l’effort physique présentent un risque pour elles ou leur enfant, un aménagement ou une réaffectation est nécessaire.

Droit de retrait

Si un salarié estime que sa situation présente un danger grave et imminent, il peut quitter son poste ou refuser d’y travailler. Il doit informer son employeur et, si possible, un représentant du personnel. Le droit de retrait repose sur l’appréciation personnelle du salarié : il n’a pas à prouver le danger, mais à exprimer raisonnablement son sentiment de risque.

Pour aller plus loin : Quelles sont les mesures à mettre en œuvre au travail en cas de vagues de froid ? – Actualité – INRS